Herman

Herman rêve de fonder une famille

    Imaginez-vous que vous rencontrez votre partenaire, la personne avec laquelle vous souhaitez partager le reste de votre vie. Après quelques années, vous n’avez plus le moindre doute, vous demandez votre partenaire en mariage. Il ou elle dit « oui » sans hésiter et cela vous comble de bonheur.

    Quelques mois plus tard, vous vous levez un beau matin et percevez une tache trouble dans votre champ de vision. Vous clignez des yeux pour la faire disparaître, mais rien n’y fait. Après quelques temps, cette tache est devenue tellement grande que vous ne distinguez plus rien avec netteté. Et comme si cela ne suffisait pas, le même phénomène se produit dans l’autre œil.

    Vous partagez votre désespoir avec votre partenaire, qui a besoin d’un peu de temps pour saisir la gravité de la situation. Vous vivez tous deux dans la pauvreté. Et si vous restiez aveugle ? Votre partenaire devrait alors gagner l’argent du ménage, s’occuper des enfants et des travaux ménagers. Une situation intenable s’il en est.

    Voici l’impact de la cataracte sur la vie d’un être humain dans les pays en développement.

    Cette maladie vous plonge progressivement dans un épais brouillard, qui vous empêche non seulement de voir, mais vous isole du reste du monde. Au Rwanda, la cataracte touche près d’un patient sur deux souffrant d’une maladie oculaire.

    C’est ce qui est arrivé à Herman, qui vit dans le village de Rebero au Rwanda. Un homme aimable de 41 ans qui, comme ses trois sœurs, avait espéré fonder une famille. Mais Herman est aveugle depuis trois ans à cause de la cataracte. Par la force des choses, il vit avec sa sœur aînée et l’aide comme il peut à s’occuper des travaux ménagers. Ce n’est pas la vie dont il avait rêvé. Herman est malheureux et inconsolable. Il comprend son ex-fiancée et donnerait tout pour recouvrer la vue.

    L’espoir retrouvé

    Chez sa sœur aînée, il entend un spot à la radio qui annonce que les personnes atteintes de problèmes oculaires peuvent se faire examiner à l’hôpital de Rwamagana. Celui-ci n’est qu’à 24 km et sa sœur n’hésite pas à l’accompagner à la consultation.

    Un infirmier constate qu’il souffre d’une cataracte bilatérale et réfère Herman à la clinique ophtalmologique de Kabgayi, à environ 100 km de Rwamagana. Mais Herman n’a pas les moyens de payer le voyage. À tâtons, il va frapper aux portes des habitants de son village et de ses amis. Ensemble, ils rassemblent l’argent nécessaire pour financer son trajet.

    Une clinique qui sauve la vue

    Herman reçoit un accueil chaleureux à la clinique. Le personnel le rassure et il est opéré le jour même d’un œil, puis le jour suivant de l’autre. Le troisième jour, l’ophtalmologue qui l’a opéré, le Dr Tuyisabe, lui rend visite et annonce que l’opération est une réussite. Herman est assis dans son lit et ne peut s’arrêter de sourire. Demain, il sera de retour dans son village et demandera une nouvelle fois à sa bien-aimée de l’épouser.

    Avec 52 euros, une opération relativement simple peut changer du tout au tout la vie d’une personne vulnérable comme Herman. Faites un don.