Grand-mère Kaseka retrouve le sourire

    Âgée de 76 ans, grand-mère Kaseka habite une petite parcelle avec son mari dans la commune de Bipemba, qui fait partie de l’enclave de Mbuji-Mayi en RD Congo.

    Son récit débute avec des mots forts : « Tout ce que j’attends, c’est la mort. Ma vie est devenue inutile. » La grand-mère poursuit : « Cela fait trois ans maintenant que je suis aveugle. C’est arrivé progressivement alors que je n’étais pas malade. Je ne comprends pas. »

    Dans les régions où Lumière pour le Monde est active, la méconnaissance concernant les maladies oculaires est très importante. Il est donc nécessaire d’informer et de sensibiliser les personnes qui ont des problèmes de vue. Il faut aussi aller à la rencontre des malades et les chercher là où ils vivent. Bien souvent, ceux-ci ne se rendent pas à la clinique, car soit ils n’ont pas les moyens financiers suffisants, où car ils ignorent qu’un traitement pour les soigner existe.

    Grand-mère Kaseka se sent perdue et désespérée. « Auparavant, je cultivais et j’allais revendre mes légumes à la paroisse. Désormais, je ne sais plus rien faire, j’ai dû tout arrêter. Mon mari et moi avons beaucoup de mal à nous nourrir. Nous comptons sur la charité des voisins qui nous donnent parfois de quoi manger. Mais c’est très difficile. »

    Un jour, Kaseka entend quelqu’un dans la rue qui invite les personnes ayant des problèmes aux yeux à venir se faire examiner par un infirmier spécialisé. En fait, la grand-mère vient de croiser un relais communautaire de la clinique St-Raphaël de Mbuji-Mayi, une des clinique ophtalmologiques partenaire de Lumière pour le Monde en RDC. Le rôle du relais communautaire est d’aller à la rencontre de la population afin de sensibiliser, d’informer et d’identifier les adultes et enfants souffrant d’une maladie oculaire. Il s’agit de briser les barrières de la peur et de la méconnaissance.

    Kaseka décide de s’y rendre. Lors de la consultation, l’infirmier lui diagnostique une cataracte dans chaque oeil. Il l’oriente vers la clinique St-Raphaël pour qu’elle se fasse opérer par le Dr Hardi, un ophtalmologue expérimenté.

    « L’infirmier m’a dit que je vais retrouver la vue grâce à une intervention. C’est incroyable ! » se réjouit la grand-mère.

    Quelques jours plus tard, la voilà qui prend le chemin de la clinique. L’infirmer a répondu à toutes ses questions, si bien qu’elle n’a pas du tout peur de l’opération. « Jamais je n’ai cru que j’avais une maladie qui pouvait se guérir et que je pouvais retrouver la vue. »

    L’opération se déroule parfaitement. Kaseka recouvre la vue grâce à une intervention qui ne dure que 30-40 minutes au total.

    « C’est magnifique, je retrouve ma vie d’avant. Pouvoir cultiver, vendre mes légumes et m’occuper de mon mari, » raconte Kaseka avec un sourire qui illumine son visage.

    Envie d’offrir une opération de la cataracte qui rend la vue, comme celle effectuée sur Kaseka ? Cela coûte seulement 52 euros. Faites un don !