Aider les enfants atteints de troubles oculaires

    Saviez-vous qu’en Afrique subsaharienne, de nombreux enfants sont aveugles purement et simplement à cause d’un manque d’accès à des soins oculaires ? Selon l’OMS, un enfant perd la vue toutes les minutes dans le monde. Au total, environ 19 millions d’enfants sont atteints de déficience visuelle et 1,4 millions d’entre eux sont aveugles. La cause la plus fréquente est la pauvreté. Injuste, vous ne trouvez pas ? Lumière pour le Monde est aussi de cet avis. Nous souhaitons donner aux enfants aveugles et malvoyants les mêmes chances que les enfants voyants en Tanzanie, au Rwanda et en RDC.

    Identification des enfants avec déficience visuelle

    L’école est le moyen le plus simple pour détecter les problèmes de vue chez l’enfant. C’est pourquoi, dans un premier temps, les enseignants itinérants passent dans différents établissements scolaires pour sensibiliser le personnel enseignant aux maladies oculaires. Ensuite, une équipe médicale d’une clinique soutenue par Lumière pour le Monde se rend dans ces écoles pour un premier dépistage.

    Ses membres examinent les enfants porteurs de signes de déficience visuelle. Si nécessaire, ils administrent aux enfants des soins préliminaires comme des gouttes ou de la pommade pour les yeux. S’il s’avère que certains enfants sont atteints d’une forme grave de déficience visuelle, ils sont orientés vers un spécialiste dans l’une des cliniques partenaires. Sur place, après une série d’examens oculaires, ils reçoivent les soins appropriés (traitements médicamenteux ou opérations).

    Le rôle des enseignants itinérants ne s’arrête pas là. Ils sont également responsables du suivi des enfants qui ont été référés dans une clinique ophtalmologique.

    Suivi médical : thérapie visuelle

    Une partie importante du suivi médical des enfants est la thérapie visuelle. Dans chaque clinique partenaire un département spécial a été mis en place pour la thérapie visuelle et les soins postopératoires. Ce service est gratuit pour les enfants et accessible à toute personne qui en a besoin.

    Les infirmier.ère.s spécialisé.e.s en basse vision stimulent et améliorent la vision des enfants en entraînant chaque œil séparément. Selon la nature de l’affection oculaire, plusieurs séances de thérapie visuelle sont souvent nécessaires. C’est le cas, par exemple, après une opération de la cataracte congénitale. Pendant la période qui précède cette intervention, la vision des enfants atteints de déficience visuelle n’est pas entraînée. Une thérapie visuelle est donc nécessaire pour stimuler leurs connexions nerveuses.

    Les enfants suivent la thérapie visuelle dans la section basse vision de la clinique Ste-Yvonne de Lubumbashi. © Dieter Telemans

    Pour assurer le bon fonctionnement d’une clinique ophtalmologique, Lumière pour le Monde concentre ses efforts sur la formation de spécialistes. Dan Tambwe Kongolo est l’un d’entre eux. Il a reçu une formation générale auprès d’un spécialiste allemand, ainsi qu’une spécialisation à l’Aravind Hospital en Inde. Aujourd’hui, il est l’orthoptiste dont a besoin la clinique ophtalmologique Sainte-Yvonne de Lubumbashi. Concernant son rôle au sein du département de thérapie visuelle, il explique : « Je m’occupe d’enfants atteints de cataracte, de basse vision ou qui perçoivent uniquement la lumière. Je rends aussi visite aux enfants et adultes qui ont des problèmes de double vision (diplopie). Je prends également en charge des enfants avec basse vision intégrés dans des écoles régulières afin qu’ils puissent exercer davantage leur vue. Lumière pour le Monde fournit des aides optiques et non optiques, telles que des loupes, des télescopes à main et des planches à écrire, pour aider ces enfants. Nous recevons en moyenne six à sept enfants par semaine. »

    En effet, chaque clinique ophtalmologique soutenue par Lumière pour le Monde possède son propre magasin d’optique et un atelier pour fabriquer des lunettes sur mesure.

    Éducation inclusive

    Il est important pour nous que les enfants atteints de déficience visuelle puissent suivre des cours avec leurs camarades voyants. De cette manière, les autres élèves et les enseignants tissent des liens avec ces enfants. C’est la seule manière de briser la stigmatisation qui subsiste encore aujourd’hui autour du handicap.

    « Ici à Lubumbashi, nous avons de nombreux cas, » souligne Dan Tambwe Kongolo. « Je me demande vraiment ce qu’il adviendrait de ces enfants sans l’appui de Lumière pour le Monde. »

     

    Envie vous aussi de venir en aide à ces enfants ? Avec 10 euros, vous offrez une thérapie visuelle. Avec 20 euros, un enfant peut aller à l’école pendant un mois. Avec 150 euros, vous offrez une opération de la cataracte qui sauve la vue à un enfant. Faites un don.
     

    Photo header : Le Dr Aza examine la vue des enfants à l’école primaire Mazinyungu en Tanzanie. © SFRH