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RDC : des cas infections pour le moment limités

RDC : des cas infections pour le moment limités

Cette mise à jour a été publiée le 7 avril 2020.

En comparaison avec la Belgique, le nombre de cas d’infection au coronavirus reste pour le moment limité dans les pays africains comme la RDC. On dénombre en effet dix à quinze cas confirmés par jour.

Cependant, la RDC est plus durement touchée que ses pays voisins et compte malheureusement ses premiers morts causés par la pandémie. « L’état d’urgence » a été décrété par le président Félix Tshisekedi et la capitale Kinshasa, qui compte l’essentiel des contaminés, a pris des mesures d’isolement. Le sud du pays, où se trouvent nos cliniques partenaires, est pour l’instant épargné.On craint toutefois une pénurie de médicaments si la situation se détériore, comme nous le vivons ici en Belgique.

18 décès, 161 cas confirmés

Marcelin, un infirmier, prend la température de toutes les personnes qui viennent en consultation.

Depuis le début de l’épidémie déclarée le 10 mars 2020 en RDC, le total des cas confirmés au coronavirus dans le pays s’élève rapidement et atteint désormais 161 malades. On totalise aussi 18 décès et trois personnes guéries. La grande majorité des malades sont localisés dans la capitale. Le président de la RDC, Félix Tshisekedi, a décrété « l’état d’urgence » ainsi que l’isolement du quartier de la Gombe à Kinshasa, considéré comme l’épicentre de l’épidémie.

Le confinement doit débuter lundi 6 avril et un large dispositif de 1.100 policiers devra veiller à le faire respecter. Des checkpoints seront établis autour de la Gombe avec des contrôles de température et un lavage de main obligatoire. Ces contrôles seront systématiques.

Pour rappel, un confinement strict devait débuter le samedi 28 mars, mais le gouvernement a fait marche arrière et reporté le confinement. Il a justifié ce revirement par la spéculation des prix des biens de première nécessité et le risque de voir se dérouler dans la capitale « des actes susceptibles de créer l’insécurité ».

En effet, dès l’annonce du confinement, les Kinois se sont rués dans les marchés et magasins pour faire des provisions. Conséquence : les prix des biens de première nécessité ont flambé considérablement, au grand mécontentement des habitants, dont la majorité vit dans la précarité.

Avec ces mesures, les autorités espèrent réduire ou couper la chaîne de transmission du virus dans la ville.

Impact sur nos projets

En RDC, Lumière pour le Monde collabore avec des partenaires localisés dans les villes de Lubumbashi, Likasi, Kolwezi et Mbuji-Mayi. Pour le moment, ces provinces sont épargnées par la pandémie et la vie suit son cours presque normalement. Comme à Kinshasa, en ces temps de crise, on a quand même constaté une forte inflation du prix sur les marché pour les produits de base (farine, riz,…). On craint par ailleurs des perturbations dans les échanges commerciaux avec la Zambie.

Lavage des mains obligatoire pour tous les visiteurs.

Lubumbashi a connu deux jours de confinement car les autorités craignaient que deux personnes soient contaminées par le coronavirus, mais les tests se sont révélés négatifs. Les marchés et magasins sont ouverts, tout comme l’administration publique et certaines entreprises. En revanche, les écoles et églises sont fermées, ainsi que les banques, les organismes des Nations-Unies et les ONG internationales qui privilégient le télétravail pour protéger la santé de leurs employés.

Nos cliniques ophtalmologiques partenaires ont adapté leur fonctionnement à la situation et mis en place des mesures d’hygiène spécifiques : prise de température des patients, lavage obligatoire des mains, limitation du nombre de patient en consultation, restriction du personnel présent à la clinique.

L’Ecole pour enfants aveugles de Nuru a fermé ses portes et mis les enseignants en congé. Les élèves, quand à eux, restent à l’internat car leurs familles vivent pour la plupart très loin. Nuru est la seule école spécialisée pour enfants aveugles dans le sud de la RDC. La hausse du prix des denrées alimentaires est catastrophique pour l’école, qui doit subvenir aux besoins des enfants en cette période de crise.

De son côté, le projet d’éducation inclusive à Lubumbashi est temporairement suspendu puisque les écoles sont toutes fermées.

Une catastrophe médicale et humaine

Lorsqu’il ausculte les patients, le personnel médical porte les protections nécessaires : des gants et un masque.

Avec des infrastructures de santé précaires et sous-équipées, la pandémie du coronavirus risque d’avoir des conséquences dramatiques dans un pays comme le Congo. Sans compter sur le fait que la majorité de la population vit d’une activité informelle et doit se « débrouiller » pour survivre. Dans ces conditions, difficile d’exiger des Congolais de respecter les mesures de confinement.

En ces temps difficiles, Lumière pour le Monde remercie chaleureusement le personnel médical et administratif de nos partenaires en RDC pour leur engagement et solidarité. Notre organisation est fière de collaborer avec ces partenaires qui agissent sans relâche en faveur des populations les plus vulnérables. Nous travaillons étroitement avec eux pour surmonter cette terrible épreuve.

Cliquez ici pour suivre l’impact par pays de la pandémie de Covid-19.

 

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